Bonjour MC Gilles! Vous êtes désormais un chroniqueur et animateur bien connu au Québec. De quel projet auquel vous avez participé êtes-vous le plus fier ?
Je fête ma 20ᵉ année sur l’émission de télé Infoman et j’avoue en avoir une certaine fierté. Il s’agit de l’émission numéro un de Radio-Canada chez les jeunes et un incroyable espace de liberté. À 30 émissions par année, sur 20 ans, ça me donne plus de 600 anecdotes à raconter. L’émission célèbre ses 25 ans cette année. Personnellement, j’y suis arrivé après 5 ans, en 2004.
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre travail ?
L’idée que la journée qui commence n’est jamais comme la précédente. Ça demeure incroyable que même lorsqu’on croit avoir tout vu, chaque jour amène son nouveau lot de surprises et de rencontres de nouvelles personnes.
Quel était le travail de vos rêves quand vous étiez petit ?
Je voulais être pape (!), mais j’ai vite compris que c’était trop contingenté (rires). Par la suite, j’ai voulu être policier, mais je ne me voyais pas assez en forme pour le faire. Pompier m’est aussi passé par la tête. Le point commun de tout cela ? Vouloir changer le monde, à mon échelle, à ma façon.4. Pourquoi avez-vous choisi MC Gilles comme pseudonyme ?
Lorsque j’ai commencé à travailler à la radio de l’Université de Montréal (CISM 89,3 FM), j’en étais aussi le directeur général, et il m’était interdit d’animer. Alors, j’ai décidé de choisir un nom d’artiste afin de séparer mon travail sérieux de mon travail comique. Maintenant, pourquoi MC Gilles ? Parce que dans le hip-hop, il y a un DJ, qui fait jouer la musique, et un MC, qui lit les textes. Le diminutif MC est un raccourci pour Maitre de Cérémonie, ce que je faisais justement dans la vie lors d’animations de soirées et de mariages. Le nom Gilles demeure une blague parce qu’il n’y a pas de jeune Gilles, mais ce fut un nom très populaire dans la génération des baby boomers. Donc, le pari était d’avoir un nom de vieux dans un pseudonyme jeune, parce que ça allait marquer les esprits.
Selon vous, quel sera l’avenir des médias ?
La révolution numérique est bien entamée. Le défi est de modifier les méthodes de financement pour que les médias locaux survivent. Il y aura toujours une soif de contenu d’information et de divertissement pour la population, mais les journaux de papier et les médias traditionnels sont en train de se faire remplacer par des médias numériques. Ce qu’il faut trouver, et rapidement, c’est une manière que les médias locaux survivent et puissent compétitionner contre les multinationales (telles que Facebook et Google) de ce monde. L’autre défi sera l’arrivée de l’intelligence artificielle, mais il est encore trop tôt pour en connaître les conséquences.
Quels sont vos projets pour l’année à venir ?
L’été, je décroche complètement et je recharge mes batteries à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Je ne pense qu’à mon jardin. Pour l’automne, les émissions de télé Infoman et Tout le monde en parle ont été renouvelées et je devrais y être. Mon projet pour 2025 est de rédiger un livre. C’est un scoop que je vous donne et c’est à suivre.
Pourquoi êtes-vous devenu animateur ?
J’adore en apprendre plus sur les autres. Animer, c’est surtout écouter et découvrir des univers différents du nôtre. Le métier d’animateur permet de me plonger dans des réalités que je ne connaissais pas et de voir le monde sous de nouveaux angles.
Comment êtes-vous devenu animateur ?
Comme pour toute passion, il faut en faire ! Vous êtes passionné par la mécanique ? Faites de la mécanique ! Vous êtes passionné par la cuisine ? Faites de la cuisine ! Vous êtes passionné par la coiffure ? Faites de la coiffure ! Vous êtes passionné par le journalisme ? Faites du journalisme ! J’étais passionné par l’animation, j’ai fait de l’animation ! Et ce, sur toutes les plateformes !