Une fête qui touche bien plus de personnes que ce que l’on croit

Un texte de Frédérique Côté, stagiaire en techniques de travail social 

Entre les années 1946 à 1965, lors du baby-boom, plusieurs femmes se mariaient relativement jeunes et ont des familles nombreuses. Avec le temps, certains droits ont été acquis, comme la légalisation de la pilule contraceptive en 1960, la notion de divorce sans faute et la modification du devoir conjugal qui n’oblige plus les rapports sexuels au sein du mariage. Nous voyons au même moment la participation des femmes augmenter dans les études postsecondaires et sur le marché du travail.

Tous ces éléments font que la structure familiale s’est énormément diversifiée et qu’elle ne se réfère plus qu’à la famille nucléaire — soit une famille regroupant deux adultes mariés ou non avec ou sans enfant. En effet, il existe aujourd’hui plusieurs types de familles, telles que recomposées, d’accueil, polyamoureuses, endeuillées et rencontrant des enjeux de fertilité, sans bien sûr oublier les familles monoparentales. Les structures familiales diversifiées représentent une proportion importante des foyers québécois. Le recensement de 2021, réalisé par Statistiques Canada, révélait qu’au Québec, environ 16,5 % étaient des familles monoparentales, 15 % des familles étaient recomposées et que 3,2 % des familles étaient des familles d’accueil.

Cette variété change notre vision de la famille. Il n’est plus seulement question de lien par le sang, mais également de lien par alliance, par circonstances ou même par intérêts. Les différents contextes font aussi que les rôles, au sein de la famille, s’éloignent du modèle traditionnel. En plus des défis inévitables associés au rôle de femme, de mère et de travailleuse, les personnes dans des positions atypiques sont mises devant des obstacles moins communs, qui peuvent les rendent complexes à naviguer. Elles doivent donc faire face à un défi supplémentaire découlant des compromis à faire avec les différentes sphères entourant le noyau familial.

On peut entre autres penser au rôle de belle-mère dans un contexte où le rôle maternel est déjà comblé. Il n’existe pas de guide pour être parent et encore moins dans de nouveaux contextes familiaux ! Être parent implique des efforts constants et une grande capacité d’adaptation qu’on désire souligner lors de cette journée.

C’est pourquoi il est essentiel pour nous, de souligner le travail quotidien des femmes jonglant avec leurs différents rôles et responsabilités. Même si vous ne vous identifiez pas à la définition traditionnelle d’un parent, votre présence dans votre famille est indispensable et vous en êtes un membre à part entière. Vous méritez d’être reconnues.