Le 8 juillet prochain à 23h, sur la scène du Zénob, dans le cadre du Festivoix, Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant, alias Comme dans un film, présenteront un assemblage de morceaux folk en compagnie de leurs deux musiciens. Trouvez l’intrus : dans le groupe, une seule personne ne sera pas originaire de Trois-Rivières.
La musique, comme dans un film
Le couple avoue devoir souvent dissiper la confusion : Comme dans un film, c’est leur nom de groupe, mais c’était aussi à l’origine le titre de leur premier album, lorsqu’il n’y avait que ces deux-là et qu’ils utilisaient leurs noms en tête d’affiche. Or, une fois que d’autres musiciens se sont greffés au duo, un autre nom s’imposait pour les inclure.
Et le lien avec le cinéma n’était pas bien loin ; Pierre-Luc Brillant et Isabelle Blais orbitent tous les deux dans les sphères cinématographique et télévisuelle. Pierre-Luc Brillant mentionne, le rire aux lèvres : « Il faut dire qu’on était écoeurés de se faire dire qu’on était des acteurs qui jouaient de la musique, alors on s’est dit : “On va le souligner.” » En effet, leurs preuves comme musiciens ne sont plus à faire : Brillant avec son parcours trad grivois (eh oui!) au sein des Batteux-Slaques et Blais avec Caïman Fu.
Or, il faut dire que le jeu et la musique sont indissociables de leur union musicale initiale. Les deux artistes sont réunis en 2012 dans la pièce de théâtre Midsummer, à la Licorne, dans laquelle ils jouent de la musique en incarnant les seuls rôles sur scène. Coup de foudre folk, puisque nait de cette union musicale deux albums de compositions, puis Flashback, en janvier 2022.
Flashback vers les années sépia
Flashback est une colorée collection de reprises nostalgiques pour le duo, toutes en français. Avec ces chansons en sépia, Comme dans un film replonge dans des hits des années 70 et 80 qui leur trottaient obstinément dans la tête et qui leur parlaient toujours. Certaines bien-aimées, certaines oubliées.
« Je pense à “Qu’est-ce que t’es belle”, qui est une chanson de Marc Lavoine et Catherine Ringer », glisse en riant Isabelle Blais. « Il y a quelque chose de très quétaine, dans la façon dont il chante et les arrangements, mais moi, les paroles me touchent quand même. Je me disais que si on la reprenait telle quelle, à l’écoute… » Et à Pierre-Luc d’ajouter : « Ben, c’est le festival du synthé de 1986! La rendre plus folk, ça en fait une autre chanson et ça sort toute l’essence et la beauté de la chanson. »
Ces moments entre les chansons
Le public du Zénob pourra s’attendre ce 8 juillet à une performance musicale, certes, mais aussi à une performance scénique qui les distingue, qu’ils le veuillent ou non : « Ce n’est pas juste une suite de chansons, c’est un tout, on essaie de théâtraliser la chose, pour qu’il n’y ait pas de temps morts. Les moments entre les chansons sont très importants », explique Brillant.
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Blais abonde dans le même sens : « C’est dans les liaisons qu’on s’amuse beaucoup, c’est là où on a de l’interaction avec les gens, mais aussi entre nous. C’est pour faire voyager les spectateurs, d’un univers à l’autre, parce qu’évidemment, ça se promène. On reste quand même une formule à quatre, pas de batterie. C’est épuré, c’est bien, parce qu’au Zénob, il n’y a pas beaucoup de place ! »
Pas la première fois au Zénob
La native de Shawinigan est loin d’être étrangère au mythique Zénob, récemment rouvert, puisqu’elle a passé la plupart de sa jeune vie à Trois-Rivières, tout comme ses deux musiciens, Nicolas Grimard et Dominic Laroche. Mais Pierre-Luc Brillant, ayant grandi à Mont-Saint-Hilaire, garde lui aussi de bons souvenirs de ce lieu riche de rencontres : « On avait joué là il y a quatre ou cinq ans, et ça a été l’un des plus beaux shows qu’on a faits. Il y avait du monde partout, il y avait des gens assis en indien, c’était vraiment une belle ambiance. » On ne peut qu’espérer que l’ambiance du Zénob ne les décevra pas ce 8 juillet non plus.