
Le mercredi 29 mars dernier avait lieu la soirée des prix Arts Excellence de Culture Mauricie, visant à mettre en lumière le travail des artistes de la Mauricie dans la dernière année. Dans une ambiance rassembleuse, neuf prix ont été remis parmi les 24 nominations initiales.
Une énergie contagieuse
Hélène Martin, l’animatrice de la soirée, part le bal en présentant les partenaires de la soirée, qui viendront présenter les prix aux lauréats et lauréates. Pour le prix Création en arts de la scène, ce sont les Sages Fous qui remportent la plaque dorée pour le spectacle Tricykle. Ils délèguent Catherine Thériault, directrice de l’administration et du développement pour recevoir le prix en leur nom, étant en tournée à l’étranger.
Bryan Perro, au nom de Culture Shawinigan, vient présenter le prix Création en arts visuels et souligne la qualité de la prestation des Trois griots (King Maliba, Basile Seni et Elvire B. Toffa), qui animent les transitions sur scène avec une énergie contagieuse. C’est Geneviève Baril qui reçoit le prix, en toute modestie, pour son exposition Anthologie de la marche qui faisait usage de fleurs et végétaux variés comme matériau sculptural.

Le poète Alexandre Dostie livre un discours inspiré. Photo : Magali Boisvert
Parler après Alexandre Dostie
Le prix Création en littérature est ensuite remis à Alexandre Dostie pour son recueil Que ceux qui m’aiment me sauvent. Dostie, celui que « la poésie [a] porté et soigné ces dernières années » prend parole dans un discours inspiré afin d’inciter les artistes émergents à se « lancer sans plus [se] poser de questions ».
Patrick Douville, réalisateur-coordonnateur à la Fabrique culturelle de Télé-Québec, s’exclame ne pas apprécier prendre parole tout juste après Alexandre Dostie, ce qui provoque un rire dans l’audience. C’est à Mélanie Beauchamp qu’il remet le prix Création en métiers d’art pour la série d’œuvres mosaïque dans le cadre de l’exposition Rencontres fluviales.
À chacun.e son prix
C’est à Alejandra Basañes, artiste en arts visuels, qu’est accordé le prix Médiation culturelle avec le projet À chacun son histoire qui mettait en relation des élèves de tous horizons et des personnes aînées de la résidence des Marronniers à travers l’art.
Pour ce qui est du prix Élan créatif, visant à récompenser une initiative artistique d’un.e artiste en émergence, Justine Bellefeuille, jeune chorégraphe et interprète en danse contemporaine, monte sur scène pour recevoir la plaque tant convoitée.
Le prix Rayonnement, quant à lui, est remis aux Tireux d’roches pour leur album et spectacle Tapiskwan Sipi, qui est le fruit d’une collaboration avec Karine Awashish, co-fondatrice de la Coop Nitaskinan.
Deux grandes lauréates manquent à l’appel
Pour clore la soirée, les deux grandes lauréates, soit Josette Villeneuve pour le prix du CALQ d’une valeur de 10 000 $ pour l’ensemble de sa carrière, ainsi que Christiane Simoneau, récipiendaire du prix Hommage et la médaille des bâtisseurs de l’UQTR étaient toutes deux absentes.
L’une serait « les deux pieds dans le sable » à l’étranger (elle envoie son fils Félix-Antoine qui dit être fier de sa mère, Christiane, lui qui est plutôt habitué de recevoir et non pas donner ce genre de paroles d’encouragement). L’autre, Josette Villeneuve, victime d’un vilain virus, envoie la colorée Audrey Labrie, directrice générale de la Galerie d’art du Parc (GAP) pour accepter cette récompense.
Une Mauricie souveraine
Le thème des prix Arts Excellence, « souveraine », inspiré d’une œuvre de Valérie Guimond, a de quoi décrire la pratique des artistes à l’honneur. Avec une année 2022 marquée par une crise sanitaire qui a chamboulé les lieux de diffusion culturelle habituels, les artistes ont dû faire montre de débrouillardise et d’autonomie pour mettre en valeur leurs projets.
Éric Lord, directeur général de Culture Mauricie, clôt la soirée en soulignant la richesse de l’écosystème culturel mauricien depuis son entrée en fonction il y a 15 ans de cela.