7 questions à notre ambassadrice : Sylvie Tardif, coordonnatrice générale du Centre d’organisation mauricien de services et d’éducation populaire (COMSEP)

En Mauricie, en quoi le milieu communautaire vient-il renforcer le milieu social ?

En fait, le mouvement communautaire est une partie essentielle du milieu social qui couvre très largement notre région, qui est pourvue d’organismes communautaires qui répondent à des problèmes sociaux : logement social, itinérance, pauvreté, violence conjugale, insécurité alimentaire, changements climatiques. On couvre très large. On est un mouvement qui suit l’évolution de la société et on répond aux problèmes sociaux. On est dans les dernières mailles du filet social.

Alors que le milieu communautaire est omniprésent dans notre société, certaines personnes en ont une vision négative et regardent les organismes communautaires de haut, avec peu de considération. Qu’est-ce qui entretient cette perspective selon vous ?

Ce sont des préjugés et des mauvaises perceptions. Il faut continuer à sensibiliser la population. Première des choses, dans le milieu communautaire, il y a des diplômes partout, des techniques collégiales à la maîtrise. Les gens pensent parfois que c’est broche à balle, que c’est un peu tout croche alors que, dans les faits, c’est bien géré, surveillé par les ministères, on a des redditions de comptes et on est capables de rendre des services à une population qui est en difficulté.

Pourquoi avez-vous accepté d’être ambassadrice de La Gazette de la Mauricie ?

COMSEP a fait beaucoup de projets avec La Gazette, que ce soit des dossiers mensuels en alphabétisation ou en reconnaissance de situation de pauvreté et pour l’achat de publicité. C’est un grand partenaire depuis très longtemps, avec un contenu extraordinaire qui me ressource. C’est un honneur d’avoir été choisie par La Gazette, je vous remercie énormément de cette confiance.

Qu’est-ce qui distingue La Gazette des autres médias ?

C’est un journal complètement différent et parfois complémentaire. Il amène du contenu que d’autres médias n’amènent pas du tout. Son contenu progressiste me comble et m’aide à me faire une tête sur plusieurs dossiers. Le journal a sa place comme entité à lui seul parce qu’il est différent des autres médias.

Quelle est votre rubrique préférée ?

J’ai vu dernièrement un article sur les élections américaines qui amène un angle différent de ce qu’on a l’habitude de lire dans les autres médias, celui-là je l’ai aimé particulièrement. J’aime tout ce qui aborde les problèmes et les enjeux sociaux. Il y a a eu aussi un article dernièrement sur l’éducation populaire, ça m’a comblée. La chronique sur la solidarité internationale, on ne voit pas ça souvent dans les autres médias, c’est une chronique qui va en profondeur. Alain Dumas avec sa chronique économie, aussi, et il y en a plusieurs autres. J’aime aussi quand il y a des dossiers de fond.

Pourquoi les gens devraient-ils lire La Gazette ?

Je suggère à tout le monde de lire La Gazette qu’on soit de droite, de gauche, du centre. Ça donne la version d’autres courants idéologiques. Les gens vont y trouver vraiment du contenu qui va amener du questionnement, de l’argumentation. Avoir ce journal-là, ça donne un angle différent qu’on n’entend pas dans les autres médias. Ça parle d’enjeux sociaux, d’environnement, de solidarité internationale. Les gens doivent s’inspirer de La Gazette. Le journal est facile à lire, il y a de belles photos. Moi, j’encourage les gens à lire La Gazette de la Mauricie.                              

Pourquoi devrait-on faire un don à La Gazette ?

Il y a deux éléments. D’abord, c’est un organisme communautaire. Les organismes communautaires sont fragiles financièrement et fonctionnent avec les dons pour garder la stabilité. Ensuite, c’est un média. On voit comment les médias ont de la difficulté avec tous les médias sociaux qui envahissent notre paysage. Il faut encourager les médias de chez nous. Et aussi on a besoin d’un média comme La Gazette parce qu’il fait entendre une autre voix. La Gazette va souvent donner une voix aux sans-voix, la voix aux organismes communautaires, aux gens progressistes, aux analystes, aux professeur-es de cégep et d’université qui peuvent s’exprimer. C’est une chance d’avoir ce média-là. Il ne faudrait surtout pas le laisser tomber, qu’on l’échappe et qu’on le perde. Moi j’encourage tout le monde  faire un don à La Gazette de la Mauricie. En plus c’est son 40^e anniversaire, il faut donc donner encore plus cette année !