La question de La Gazette aux candidat-es
Le climat au conseil municipal est parfois tendu, les échanges ne sont pas toujours respectueux. Un tel climat est taxant, éprouvant pour les élu-es. En tant que prochain maire ou mairesse de Trois-Rivières, comment comptez-vous exercer votre leadership pour donner aux citoyennes et aux citoyens une image positive du conseil municipal, travaillant sereinement et de façon constructive ?
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Jean-François Aubin
« C’est la façon de travailler qu’il faut changer, mentionne-t-il. Après les élections, il y a 14 élu-es qui arrivent d’endroits différents. Il faut s’entendre, partager une vision, négocier. La première chose que je ferais, c’est d’élaborer une plate-forme d’action. Cette plateforme deviendrait notre feuille de route pour les quatre prochaines années. Il faut aussi que tout le monde ait sa part de responsabilités sans un conseil municipal. Il faut éviter que quelqu’un ait trois ou quatre présidences de comités alors les autres n’ont rien. Il faut que les gens exercent des responsabilités et aient des tâches qui leur sont confiées. Cela devient leur mandat : »Livre-nous ça et amène-nous une proposition au conseil et on va en débattre ensemble. » »
Jean-Claude Ayotte
« Le leadership c’est simple », selon M. Ayotte : il faut que les choses soient claires. Par ailleurs, il estime que le leadership est entre les mains des citoyens et citoyennes parce que ce sont ces personnes qui voteront le 2 novembre prochain. Ce sont elles, donc, qui décideront du prochain programme pour les élu-es. Il invite d’ailleurs les gens à consulter le programme électoral de son parti pour voir où il veut amener la Ville. Pour lui, son rôle sera d’incarner les propositions de ce programme, d’écouter les citoyens et citoyennes, et de transmettre ces propositions aux membres du conseil municipal. Selon M. Ayotte, un projet de leadership, c’est de l’authenticité.
Jonathan Bradley
M. Bradley est ferme : le leadership, ça se donne, ça se prend, ça s’incarne. Selon lui, même si certaines personnes croient qu’il y a beaucoup de chicane au conseil municipal, à l’intérieur des murs, ce n’est pas si vrai que ça. Un aspect de sa vision est qu’il doit y avoir consensus. Comme maire, le leadership qu’il veut amener est un leadership d’éthique et de respect, où toutes les idées sont bonnes, où tout le monde a droit de parole et à son opinion. M. Bradley se dit intransigeant quant au respect et au code d’éthique : « Il n’est pas question qu’on se crie par la tête, qu’on s’insulte, qu’on se manque de respect. »
Dany Carpentier
M. Carpentier estime qu’il changera la façon de faire de la politique. Fini, pour lui, le « monopole de la bonne idée ». Au conseil municipal, la meilleure décision c’est celle à laquelle tout le monde a participé. Il faut que les gens soient francs pour que tout le monde se sente à l’aise et ait un sentiment de confiance. Le leadership ne se prend pas, il se donne. Même quand on devient maire, il faut que le conseil donne ce leadership. Le ou la leader dont Trois-Rivières a besoin est la personne qui sera capable de prendre des décisions avec le conseil, de façon franche et ouverte.
Pascale Albernhe-Lahaie
Mme Albernhe-Lahaie, absente le soir du lundi 18 août, a été contactée par La Gazette le lendemain de la rencontre citoyenne. Elle a accepté de répondre à la question du journal.
Elle mentionne d’entrée de jeu que les conseils municipaux se gouvernent eux-mêmes et qu’ils choisissent leurs propres règles de fonctionnement. C’est surtout ce mode de fonctionnement et ces règles de gouvernance qui sont le problème. Ça prend une personne sensible à cette réalité. Selon elle, il faut une mairesse avec un style de gestion collaboratif, qui ne se sent pas menacée par de nouvelles idées, des idées différentes. Elle doit être en mode écoute et avoir un style de leadership qui ne tolère pas les incivilités. Mme Albernhe-Lahaie mise sur sa manière de faire de la politique et le professionnalisme dont les élu-es doivent faire preuve autour de la table. « J’avais le choix de quitter mon poste parce que le climat était trop difficile, ou de rester et de proposer quelque chose de différent aux citoyens. »