Après avoir discuté de la création de Kiki avec Alexandre Dostie, c’est au tour de Noémie O’Farrell, l’une des actrices principales de la pièce, de nous offrir son regard unique sur cette œuvre en cours d’élaboration. Noémie, qui partage à la fois la scène et la vie avec Alexandre, nous parle de son processus d’incarnation de son personnage, de la manière dont elle interagit avec le texte en évolution et de l’intimité créative qui découle de cette collaboration singulière.
Peux-tu me dire ce que tu penses du texte et de la pièce dans son ensemble ?
OK, ben moi j’ai une confiance aveugle en le talent d’Alexandre Dostie comme auteur. Je l’adore comme poète, je l’adore comme scénariste au cinéma, alors j’ai eu l’intuition qu’il pourrait être à sa place en théâtre aussi. Avec son premier texte théâtral Kiki, j’ai découvert quelqu’un qui avait un univers extrêmement riche, capable de créer du symbolisme dans son écriture. C’est déjà plein de promesses, même si la pièce est encore en cours d’écriture.
Comment te sens-tu à l’idée de jouer en Mauricie, dans un contexte différent de celui auquel tu es habituée ?
J’adore jouer en Mauricie, c’est super! Le setup est magnifique, et c’est le fun de pouvoir tester le matériel devant un public qui sera sûrement composé de plusieurs artistes ce soir. Beaucoup d’entre eux ne viennent pas forcément du milieu théâtral dans lequel j’ai évolué, donc c’est intéressant de voir comment l’écriture d’Alex va résonner chez des artistes provenant d’autres sphères.
Peux-tu m’en dire plus sur le personnage de Nono et ce qui t’a interpellée chez lui ?
Nono est un personnage qui a commencé à apparaître rapidement dans notre relation, entre Alex et moi. C’est comme un gag, mais quand je dois l’interpréter plus sérieusement, il y a un changement. Nono, c’est l’incarnation d’une personne absolument candide, guidée par une énergie d’amour pur, sans jugement. Dans un monde comme le nôtre, ce genre de personnage peut sembler naïf, ou peut-être quelqu’un qu’on ne prend pas au sérieux. Mais Nono représente aussi la bonté pure, et c’est fascinant de le mettre en opposition avec un autre personnage qui porte une charge de colère vraiment intense. Voir comment ces dynamiques interagissent, c’est ce qui rend le tout captivant. »