Magali Boisvert – Culture – septembre 2021 En remplacement de l’expert habituel du cinéma, Charles Fontaine, je vous propose mes incontournables de films réalisés par des femmes au fil des années.

Promising Young Woman (États-Unis, Emerald Fennel, 2020)

Un film « coup de poing »? Parlons plutôt d’un film « coup de poing dans le ventre et notre souffle en est coupé ». Cassie (Carey Mulligan) respire la vengeance et la colère comme on respire l’odeur de la gazoline, et immanquablement, il y aura des incendies. La question est : qui sera brûlé? En nomination aux Oscars comme meilleur film, ainsi que pour meilleure réalisation alors qu’il s’agit du premier long-métrage de Fennel.

Portrait de la jeune fille en feu (France, Céline Sciamma, 2019)

Portrait accomplit l’exploit dument attendu de poser un regard résolument féminin sur ses personnages, dans ce que l’on appelle le «female gaze». Ce n’est qu’en regardant ce long-métrage gagnant du Queer Palm ainsi que du meilleur scénario à Cannes que l’on comprend le regard que l’on nous avait servi auparavant sur les femmes; un regard sexualisé, prédateur, voire indifférent. Portrait est le négatif de toutes ces femmes mal aimées.

Mustang (Turquie- France-Allemagne-Qatar, Deniz Gamze Ergüven, 2015)

Avec ce long-métrage, la réalisatrice turque Deniz Gamze Ergüven présente cinq sœurs aux cheveux longs de l’enfance qui, malgré des gardien.ne.s et une société opprimantes, tentent de capturer le plus de liberté qu’elles le peuvent avant qu’elles ne soient destinées au mariage. Un film remarquable de solidarité.

Persepolis (France, Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, 2007)

La bande dessinée au succès foudroyant Persepolis de Marjane Satrapi a été adaptée par sa créatrice même en 2007 en recevant tout autant d’éloges à l’écran qu’à l’écrit. S’inspirant du style graphique de la bande dessinée, le film animé suit les traces de Satrapi dans un récit autobiographique intrépide de sa jeune vie en Iran durant la révolution islamique. Bande-annonce 

Booksmart (États-Unis, Olivia Wilde, 2019)

Booksmart est le premier long-métrage de l’actrice et productrice Olivia Wilde. Pas de lourd récit de discrimination ici, pas de souffrance ou d’injustice. Seulement deux meilleures amies adolescentes soudées et solidaires, qui veulent, pour une fois, vivre une folle soirée. Comédie désopilante infiniment tendre et réjouissante. Bande-annonce  The Farewell (États-Unis-Chine, Lulu Wang, 2019) Mon collègue Charles en a déjà fait les éloges, mais L’adieu est le film de la réalisatrice sino-américaine Lulu Wang, qui met en lumière le mensonge que porte sur son dos la famille d’une matriarche atteinte du cancer sans le savoir. Une œuvre emplie de tendresse, de sensibilité et de rires, tout de même. Bande-annonce

Nomadland (États-Unis, Chloé Zhao, 2020)

Demi documentaire, demi fiction, comme ses autres titres, Zhao explore la vie de retraité.e.s américain.e.s qui vivent dans leur camionnette, et illustre à la fois la solitude et la communauté qui s’y rattachent. Mais c’est surtout une excursion franche dans les paysages fantomatiques d’une femme endeuillée incarnée par Frances McDormand. Bande-annonce

Avant les rues (Québec, Chloé Leriche, 2016)

Incontournable du cinéma québécois, Avant les rues est une collaboration de la Mauricienne Chloé Leriche avec la communauté atikamekw. Écrit, réalisé, produit et monté par Leriche, on sent un grand souffle de respect sur les images portées à l’écran. Aussi, le jeu des acteurs et actrices, particulièrement Rykko Bellemare et Jacques Newashish, fascine. Bande-annonce

Cléo de 5 à 7 (France, Agnès Varda, 1962)

Impossible de faire une liste de films réalisés par des femmes sans mentionner la géniale Varda. Cléo se plonge dans l’angoisse de la mort en attendant des résultats de son docteur, et traverse Paris accompagnée de personnages filants qui la confrontent à ses tourments intérieurs. Bande-annonce

La femme de mon frère (Québec, Monia Chokri, 2019)

Ce long-métrage de Chokri est un pur délice, des plans de caméra à la mélancolique torpeur de vivre de sa protagoniste Sophia (Anne-Élisabeth Bossé). La scène du souper familial, notamment, est un tour de force et l’on ne peut s’empêcher de rester béat.e une fois le générique venu.  Bande-annonce  

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