Suggestions littéraires

La capitale des rêves, par Heather O’Neill, éditions Alto

Le nouveau roman de la Montréalaise Heather O’Neill frappe fort. Renouant avec ses univers uniques, à la frontière entre poésie, surréalisme, onirisme et fantaisie, elle met en scène une jeune fille et une oie dans un pays fictif d’Europe de l’Est, l’Élysée, sous le coup d’une guerre d’anéantissement. L’ambiance rappelle à la fois la Seconde Guerre Mondiale et la situation actuelle en Ukraine. Le tout est porté par une plume magnifique, encore une fois superbement traduite par Dominique Fortier.

Devenir fasciste : ma thérapie de conversion, par Mark Fortier, éditions Lux

Après Mélancolies identitaires (éditions Lux, 2019), où il décortiquait tout en humour les écrits de Mathieu Bock-Côté, Mark Fortier récidive avec un essai incisif. L’essayiste, sociologue et éditeur analyse les mécanismes de basculement de la démocratie au fascisme, tant sur le plan psychologique que social et institutionnel. Le tout sous une forme satirique particulièrement grinçante et bourrée d’humour noir. Un cri d’alarme plus que nécessaire.

Foreman : devenir un homme, par Charles Fournier et Richard Vallerand, éditions La Bagnole

L’illustrateur Richard Vallerand adapte en bande dessinée la pièce de théâtre Foreman, de Charles Fournier (Dramaturges éditeurs, 2022). En suivant cinq jeunes hommes nouvellement adultes qui se retrouvent autour d’une terre à bois après un drame, les auteurs se penchent sur la construction de la masculinité – et bien entendu son reflet distordu, la masculinité toxique.

Un élan de compagnie (conseils et astuces pour s’en débarrasser), par Adeline Dieudonné et Arnold Hovart, éditions Les Arènes

Premier album jeunesse de l’autrice belge Adeline Dieudonné, en collaboration avec l’illustrateur Arnold Hovart. Un couple de retraités se promène en forêt, quand ils s’aperçoivent qu’ils sont suivis par un élan, lequel va bientôt s’installer chez eux… Cette intrigue joyeusement absurde est portée par une narration au ton faussement sérieux et un merveilleux décalage comique avec les illustrations. Un album qui devrait faire rire les enfants… et les parents. Dès 3 ans.