Alex Dorval – Société – novembre 2021
Dimanche 17 octobre se tenait l’événement de clôture de la marche mondiale des femmes 2021. Environ 250 personnes ont marché dans les rues du centre-ville de Trois-Rivières en solidarité avec les femmes de toutes origines subissant de la violence de toutes formes. Cette année, les organisatrices ont eu une attention particulière pour les femmes autochtones.
Au cours de cette action, cinq revendications visant à améliorer les conditions de vie des femmes ont été amenées sur la place publique de l’Amphithéâtre Cogeco par les organisatrices. Joanne Blais de la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie a demandé aux gouvernements et à tous les citoyen.nes de lutter contre la pauvreté, les violences faites aux femmes québécoises, aux femmes migrantes, immigrantes et racisées, de militer pour la justice climatique et d’assurer la défense des droits des femmes autochtones.
Les organisatrices ont d’ailleurs tenu cette année à mettre l’accent sur la condition de vie des femmes autochtones. En plus de porter des rubans rouges en solidarité aux Premiers peuples, les participant.es ont interrompu leur marche aux abords du Palais de Justice pour y observer une minute de silence en mémoire de Joyce Echaquan et de toutes ces femmes autochtones et leurs familles ayant subi ou subissant de la violence sous toutes ces formes, soit domestique, professionnelle ou systémique.
En 2020, une victime de féminicide sur cinq était autochtone selon l’Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilisation.
Parmi les 17 femmes tuées sur le territoire québécois cette année, trois sont issues des Premiers peuples. Les organisatrices de la TCMFM et du Centre d’amitié autochtone de Trois-Rivières soulignaient déjà plus tôt cette année la surreprésentation des femmes autochtones et femmes racisées victimes de fémicide.
La marche s’est close dans la cour arrière de l’Amphithéâtre Cogeco sur une cérémonie de musique et danse traditionnelle autochtone organisée par le Centre d’amitié autochtone de Trois-Rivières.