Magali Boisvert, août 2019
Alexandre Dostie, l’un des organisateurs du festival de courts-métrages Le long week‑end du court, a des allures d’épicurien culturel — aux couleurs de l’événement qu’il chapeaute. Du 27 au 29 septembre, c’est dans quatre salles trifluviennes que seront projetés une soixantaine de court-métrages provenant d’une douzaine de pays. De quoi voyager en restant assis.
Rien ne destinait au départ Alexandre à diriger ce festival trifluvien ; n’ayant touché au cinéma qu’à travers des amis dans le milieu, il en vient à travailler avec Catherine Thériault, chez Travelling : les films qui font voyager, une boîte de distribution de cinéma trifluvienne.
Catherine laissera un peu plus tard le flambeau à son collègue, Alexandre, ainsi qu’à Marie‑Pier Lacroix Couture, union professionnelle dont naîtra Le long week-end du court de Trois-Rivières. Le festival soufflera ses 6 bougies cette année.
La crème de la crème des court-métrages
En une phrase, Alexandre résume Le long week-end du court comme étant « trois jours de programmation du meilleur du court-métrage de la planète ». Rien de moins, car afin de faire sa sélection d’une soixantaine d’œuvres pour l’édition à venir, l’équipe a visionné près de 300 court-métrages de tous les genres, produits partout sur le globe, même parmi ceux de programmations d’autres festivals de court-métrages aux critères déjà très sélectifs.
En cette sixième édition, on peut s’attendre au retour très attendu de la programmation de court-métrages trash au Café Frida, du volet régional, du volet québécois ainsi que de l’ajout d’un volet jeunesse au centre Pauline-Julien, sans oublier deux programmations internationales et une carte blanche du pays invité, l’Allemagne.
Au total : 8 programmations d’environ une heure dix chacune, sur trois jours avec, en prime, une classe de maîtres. En marge du festival, un court-métrage improvisé sera réalisé sur une période de 48 heures et présenté le dimanche soir en clôture de l’événement.
Trois-Rivières, un terreau fertile pour le court
Pour Alexandre, Trois-Rivières était l’endroit tout désigné pour implanter leur projet de festival de cinéma, d’autant plus qu’il s’agit d’une ville étudiante : « [Les étudiants universitaires] sont à mon avis sous-représentés dans nos salles, alors que c’est un public qui devrait être interpellé directement par ça. Parce que le cinéma de court-métrage, c’est souvent fait par des cinéastes qui sont plus jeunes, qui sont prêts à prendre plus de risques. Il y a comme un match parfait, mais c’est un public qui est difficile à rejoindre. »
Il n’y a aussi qu’à penser à la diversité de pratiques culturelles qui fleurissent dans la Trifluvie, communauté qui serait sensible au court-métrage : « Le court-métrage, c’est un médium ultra créatif. Je pense à mes amis qui font de l’impro, je pense à mes amis qui font du théâtre, de la musique, de la poésie, de la peinture, de la sculpture… Je suis convaincu que ça les nourrirait. »
L’invitation est lancée. Le long week-end du court, dont le lancement a eu lieu dimanche au Temps d’une pinte, se tiendra du 27 au 29 septembre. Voici la programmation complète. Billets ici