Valérie Renaud-Martin1. Que devrions-nous retenir de vous ?

Je suis une jeune femme de 37 ans, j’ai un enfant de 10 ans prénommé Vincent, et j’habite Trois-Rivières depuis l’âge de 11 ans. Je suis très fière d’être trifluvienne! Femme d’action, je veux que les choses bougent. Rassembleuse, je travaille en équipe pour atteindre mes objectifs. Humaniste, j’aime aider les gens. Ce sont ces trois qualités qui m’ont amenée à me présenter en politique municipale en 2017. Diplômée de l’UQTR, j’ai un baccalauréat en communication, domaine dans lequel j’ai travaillé 15 ans avant d’être élue conseillère municipale.

2. Pourquoi briguez-vous le poste de député.e pour votre circonscription? Comment expliquez vous votre choix de parti?

Aujourd’hui, je me présente comme candidate avec le Parti libéral du Canada pour devenir députée de Trois-Rivières parce que j’ai la conviction que je peux faire davantage pour les gens, amener une nouvelle dynamique en politique fédérale, construire et unir. Je suis une leader positive, et je veux être la voix des Trifluviennes et Trifluviens à Ottawa, une voix forte et solide.

Je suis très fière d’être dans l’équipe du Parti libéral du Canada. Pour moi, c’était important d’être dans une équipe qui me ressemble et de représenter un Parti qui est aligné avec mes valeurs. Mon Parti croit que chaque personne a le droit d’être entendue, peu importe ses origines, son orientation sexuelle, sa religion et ses croyances. Nous sommes un Parti qui fait preuve de compassion. Nous voulons assurer l’égalité des opportunités pour l’ensemble des citoyens.  Nous croyons qu’il est important de fournir un traitement juste et équitable pour tous. Mon Parti agit de façon responsable en assurant un juste équilibre entre la prospérité, la justice sociale et l’environnement. Ses trois valeurs sont au cœur de mon engagement politique.

3. Quelles actions comptez-vous poser pour répondre à l’urgence climatique? Êtes-vous favorable ou défavorable au passage au Québec d’oléoducs transportant des combustibles fossiles provenant de l’Ouest canadien ?

Au cours des quatre dernières années, nous avons fait plus pour lutter contre les changements climatiques que tout autre gouvernement fédéral dans l’histoire du Canada. Nous avons pris des mesures importantes pour protéger notre environnement, notamment en mettant un prix sur la pollution, en annonçant l’interdiction des plastiques à usage unique et en protégeant de vastes parties de nos terres et océans. Nous continuerons de prendre des mesures ambitieuses pour lutter contre les changements climatiques en engageant le Canada à devenir un pays carboneutre d’ici 2050 notamment en plantant deux milliards d’arbres, en continuant à investir dans l’électrification des transports et en faisant de notre pays le meilleur endroit au monde où fonder une société spécialisée dans les technologies propres.

Nous sommes défavorables à tout nouveau projet d’oléoducs et nous savons qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale au Québec. Tout en étant lucides sur la place que le pétrole prend encore dans notre quotidien, nous croyons qu’il faut accélérer la réduction de notre dépendance au pétrole au profit des énergies propres.

4. Plusieurs acteurs économiques de la région revendiquent depuis plusieurs années la mise en place d’un lien ferroviaire avec un train grande fréquence (TGF) dans le corridor Québec-Windsor. Ce projet de VIA Rail passerait par Trois-Rivières. Qu’allez-vous faire pour accélérer le processus?

Le Parti libéral est le seul parti qui a posé des gestes concrets pour l’avancement de ce projet depuis qu’il a été évoqué pour la première fois en 1989. Alors que certains pensent qu’il est possible de brûler les étapes, le Parti libéral a annoncé, ici même à Trois-Rivières, un investissement de 71 millions de dollars pour l’avancement concret et responsable de ce projet, afin qu’il soit bâti sur du solide et non pas en tournant les coins ronds. Je me ferai un devoir de suivre de près l’avancement des travaux et m’assurer de travailler en équipe avec mes collègues qui se trouvent dans le corridor Québec-Windsor pour que cette priorité demeure.

5. Les transferts fédéraux en santé représentent aujourd’hui environ 20% des dépenses des provinces en santé alors qu’ils ont déjà compté pour 50%. Que comptez-vous faire pour rétablir les transferts fédéraux en santé tout en respectant les champs de compétence du Québec?

Nous avons à cœur la santé des Canadiennes et des Canadiens, c’est pourquoi nous avons investi sans précédent dans les soins de santé, dont ceux touchant la santé mentale et les soins à domicile, et que nous continuerons d’investir dans des enjeux reliés à la santé. Nous travaillerons aussi à améliorer l’accès à de meilleurs soins de santé pour tous, notamment les femmes et les autochtones, et nous appuierons les proches aidants. Les gens veulent un impact concret et positif dans leur quotidien, et c’est en travaillant en collaboration avec la province de Québec que nous arriverons à ces résultats.

6. Quelle est votre position sur le rapport d’impôts unique?

Maintenir le statu quo. Avec la popularité des applications permettant de remplir nos déclarations d’impôt en ligne, le fait de remplir une ou deux déclarations n’a pas d’impact sur le quotidien de la plupart des Québécois. Par contre, la déclaration d’impôt unique aurait un impact direct sur l’emploi de milliers de Québécois dont plusieurs habitent dans la circonscription de Trois-Rivières.

7. La crise des médias continuent de retenir l’attention. Les géants du Web que sont notamment Google et Facebook siphonnent les revenus publicitaires des médias imprimés. Comptez-vous imposer les revenus de ces géants et exiger qu’ils paient leur juste part de l’information?

C’est un problème complexe auquel il n’y a pas de solution simple, qui nécessitait qu’on prenne le temps de réfléchir au meilleur moyen de pouvoir mener ce combat.

Oui, nous nous engageons à taxer les géants du web, en imposant une taxe de 3 % sur toutes les recettes générées au Canada grâce à la vente de publicité en ligne et les données des utilisateurs. C’est une première étape, mais il faut aller encore plus loin en travaillant en équipe avec les autres pays du G7, pour arriver à l’imposition d’une taxe internationale. Ce problème n’est pas seulement présent au Canada, il est planétaire, et nous pouvons en assurer son leadership.

Afin d’aider nos médias locaux, nous nous sommes engagés à investir 595 millions de dollars.

8. Selon votre vision, quand, comment et par qui sera exécuté la gestion écoresponsable des déchets nucléaires et le démantèlement définitif de la centrale nucléaire de Gentilly-1, propriété du gouvernement fédéral ?

À ce stade-ci, je ne peux pas mettre en doute la compétence des spécialistes de l’organisme fédéral chargé de la gestion de cette installation. Ils sont responsables de déterminer le meilleur moment afin de procéder au démantèlement définitif, avec l’approbation de la Commission canadienne de sûreté nucléaire. En début de mandat, en collaboration avec mes collègues des circonscriptions avoisinantes, je solliciterai une rencontre avec les responsables d’Énergie atomique du Canada limitée afin d’avoir leur avis. Je prendrai également le temps d’écouter les groupes d’intérêts concernés par ce dossier.

9. La crise de la pyrrhotite dure depuis plus de 10 ans dans la région. Que comptez-vous faire pour poursuivre ou augmenter le soutien du gouvernement fédéral en la matière?

Étant moi-même affectée par la crise de la pyrrhotite, je suis extrêmement sensible à la gravité de cette situation et à son impact sur la vie de milliers de Trifluviennes et Trifluviens. Notre gouvernement a fait part de compassion à l’égard des victimes et n’a pas hésité à accorder une aide financière de 30 millions de dollars pour soutenir les familles et les collectivités aux prises avec ce fléau qui touche nos bâtiments. Nous avons aussi investi près de cinq millions de dollars pour qu’une équipe de chercheurs se concentre uniquement sur l’élimination des problèmes causés par les dommages causés au béton par la pyrrhotite, une première internationale, afin qu’aucun autre Canadien ne soit touché par cette question à l’avenir. Ces travaux contribueront à l’élaboration de nouvelles normes de construction visant à protéger la santé et la sécurité de tous Canadiens.

Dernièrement, je n’ai pas hésité à rencontrer les gens de la Coalition d’aide aux victimes de la pyrrhotite, et je suis très au fait des enjeux qui subsistent dans ce dossier, comme le coût qu’engendre la réalisation de tests sur le béton des maisons. Je travaillerai donc en équipe avec eux pour que l’on puisse continuer à soutenir les victimes.

10. Si vous êtes élu.e le 21 octobre prochain, quelles seront vos priorités en tant que député.e?

Au niveau économique, faire de Trois-Rivières un endroit qui se démarque dans les secteurs d’avenir tels que les nouvelles technologies de l’information et des communications et les technologies environnementales. Stimuler la création PME afin d’améliorer la qualité de l’emploi, pour que Trois-Rivières ne soit plus au 331e rang sur 338 au niveau de ses salaires médians.

Au niveau des infrastructures, le train à grande fréquence, le développement de notre aéroport par la construction d’une nouvelle aérogare, le développement récréotouristique du port et le projet du Sanctuaire, sont tout autant de projets qui feront partie de mes priorités pour la région.

Au niveau culturel, nous bénéficions ici même, dans notre région, du Lieu historique national des Forges-du-St-Maurice. Je veux m’assurer que l’on puisse présenter un plan ambitieux de revitalisation et qu’il obtienne le financement nécessaire afin de le réaliser.

Enfin, rapprocher le palier fédéral des gens en facilitant leur accès aux programmes déjà en place et surtout, en étant à leur écoute et accessible afin de porter leur voix à Ottawa.

11. Enfin, pourquoi devrions-nous voter pour vous?

Ce que j’ai à vous offrir c’est de travailler ensemble à construire. Être ambitieux en matière de lutte contre les changements climatiques, tout en l’étant pour notre développement économique. Investir pour nos générations futures, au lieu de réfléchir à couper et critiquer ce qui se fait. Je veux rassembler et non diviser. Je travaille et travaillerai toujours dans le respect. Je serai à l’écoute des acteurs économiques de notre circonscription, non pas pour leur faire la leçon, mais, pour aller chercher notre part du gâteau à Ottawa. Je fais partie d’un gouvernement qui investit dans les projets et qui encourage les initiatives locales. Je crois sincèrement que Trois-Rivières mérite d’avoir la place qui lui revient à Ottawa, avec un gouvernement libéral, ambitieux et positif.

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